Mentor & disciple { Angel

Tuer les vampires, sauver les demoiselles en détresse, re-tuer des démons et encore sauver de belle jeune femme.. Cela était devenu une banalité pour Spike. Tellement banal qu'il n'en ressentait plus la joie ou l'excitation de ces débuts, il faisait ça plus par ennuie que par réel dévouement pour le bien à présent. Il n'avait plus cet étincelle pour ces choses là, il lui manquait du piquant dans sa misérable non-vie. Ce sentiment avait commencer un peu après qu'il soit revenu d'entre les morts chez Wolfram & Hart, il sentait qu'il lui manquait quelque chose, qu'il avait un vide mais ne savait comment le combler... C'est tout en laisser dériver ces pensées qu'il se retrouvât dans les ruelles sombre et sinistre de Los Angeles, c'est là qu'il reconnu une odeur. Et quel odeur !

_ SPIKE: « Tu en as eu assez de ton repas d'affaires ? Tu reprends enfin le vrai boulot d'un Champion ? C'est pas trop tôt ! » Après l'avoir examiner de haut en bas il reprit avec son célèbre air moqueur. « Vu ton poids, ça te fera pas de mal un peu d’exercice... »

Si le cœur de Spike pouvait encore battre, il battrait la chamade en permanence en présence de son Mentor... Angelus le terrifiait autant qu'il le fascinait, c'était son modèle en tant que vampire sans pitié. Hélas il a eu son âme et tout avait changer entre eux... Et aujourd'hui c'était son tour d'en avoir une, à croire que Spike voulait à tout pris lui ressembler ! Spike s'approcha un peu de son Sire, sortant une cigarette et la portant à son bec pour ainsi tenter de cacher sa nervosité face au grand brun. C'était très spécial ce qu'il ressentait en sa présence, c'était puissant, terrifiant, dérangeant et aphrodisiaque surtout...

ANGEL : « Ce que je veux vraiment ? Tu tiens tant que ça à le savoir...Très bien, laisse-moi te montrer. »

Mais qu'est ce qui m'avais pris ?! Je savais très bien à quoi m'attendre venant de lui et je me jette dans la gueule du loup... Le fait qu'il passa sa langue sur ses lèvres ne m'échappa, malheureusement, pas. Je ne voyais en ce geste qu'érotisme et sensualité. Avais-je baissé ma garde à cause de cela ? Il semblerait, je n'avais même pas remarqué qu'il m'avait empoigné une nouvelle fois. Ma peur refit surface lorsqu'il me plaqua de nouveau contre ce mur avec plus de violence que la fois précédente. Je n'arrivais pas à détacher mon regard du siens, ses yeux étant passé d'un noir profond. Je fronça les sourcils d'étonnement lorsqu'il me donna qu'un simple baiser chaste, ce n'étais pas dans ses habitudes d'être aussi doux, avec lui ce n'était toujours que violence et agressivité. J'allais lui rendre et approfondir son baiser, mais le voilà qui se retire, je ne put retenir un soupir de frustration.

ANGEL : « On va changer les règles...A partir de maintenant, c'est toi le maître du jeu... Tu me veux mon joli Willy, alors prend moi...Tu te souviens de ce qu'Angelus t'a enseigné il y a longtemps de cela ? Tu ne possèdes ni ne mérites rien...Quand tu veux quelque chose, tu le prends... »

Il me murmura cela d'une voix telle que mon excitation ne faisait qu'accroître. Il me laissait le posséder ? Jamais il n'avait fait ça pour personne, je ne pût m'empêcher de lâcher un rire quelque peu sarcastique. Je reprenais peu à peu confiance en moi. Il voulait que je sois le maître à bord, le dominateur en quelque sorte, je serais le premier et certainement le seul. Je voulais lui répondre, dire quelque chose qui se serait voulu moqueur et blessant, mais cela semblait bloquer dans ma gorge. Peut être parce que pour la première fois depuis des années je voulais bien admettre qu'Angelus avait bel et bien disparu. Il me lâcha et poursuivi son chemin comme-ci rien n'était, attendant sûrement une réaction de ma part. Je n'étais pas d'accord là-dessus, il ne pouvait me laisser comme ça, je ressentais le besoin de sentir son corps contre le mien, ses lèvres contre les miennes... Je regarda quelque instant le sol, démunie, ne sachant quoi faire. Le rattraper ? Le laisser partir ?

SPIKE : « Angel... Attends. »

Je lui envoya un sourire hésitant, lui faisant comprendre que mes intentions n'étaient nullement néfaste. Je m'approcha de lui d'une démarche mal assuré. Arrivé en face de lui, je le détailla plusieurs secondes avant de passer une main derrière sa tête l'entraînant vers moi pour lui donner un baiser qui se voulait d'abord en quelque chose qu'il se rapprochait de la tendresse, mais qui fini par être en vérité un baiser passionné, dût à un désir non contrôlé. Je posa une main sur ses hanches, l'attirant plus contre moi, tandis qu'avec mon autre main je lui caressais inconsciemment les cheveux avec mon pouce.

SPIKE : « Je peux te faire confiance ou non ? »

Je lui avait chuchoté ces mots à seulement quelque millimètre de ses lèvres, mon regard scotcher dans le siens, essayant de lire en lui. J'étais inquiet de la suite. Que dois-je attendre de lui ? Est-ce qu'il ressentait un semblant d'amour pour moi ? A-t-il envie de moi juste à cet instant ou veut-il aller plus loin ? Je ne m'attendais cependant pas à une vraie relation amoureuse avec lui, mais... Depuis plus de cent-vingt ans je suis fou de cet homme. Maudit poète qui c'était entiché de son ancien bourreau ! Je détestais William. Il était faible... Mais je devais avouer qu'il ne m'avais jamais quitté, en amour il reprenait toujours le dessus.